Qui nous manipulent avec des chiffres trafiqués
e titre peut surprendre. Vous allez cependant voir qu'il est tout à fait justifié par les faits.
Depuis plusieurs dizaines d'années, les habitants des pays développés sont soumis à un matraquage médiatique en règle qui consiste à faire croire en un monde meilleur fondé sur la sobriété énergétique. Dans ce but, des campagnes médiatiques sont menées tout azimut par des organismes d'Etat comme l'ADEME, afin d'inciter les personnes et les communautés à plus de sobriété énergétique :
il s'agit par exemple d'éteindre les appareils électroniques au lieu de les laisser sur "veille", de remplacer les éclairages opulents et agréables par des dispositifs parcimonieux et très chers, de supprimer carrément l'éclairage des routes de nuit au mépris de la sécurité, d'éteindre de même l'éclairage de nuit des bureaux et des boutiques pour le plus grand profit des malfrats, etc. etc.
Les meilleures techniques de marketing sont utilisées pour suggérer discrètement (subliminalement) que la lumière est l'ennemie de la morale, et que la vertu consiste à consommer le moins d'énergie possible - je sais que je vais faire bondir ceux qui sont déjà tellement atteint que cela leur semble maintenant un blasphème, mais je prétends qui la liberté consiste entre autres à pouvoir consommer toute l'énergie que l'on désire, celle-ci étant la propriété pleine et entière de chacun à partir du moment où elle a été payée.
L'énoncé de ce qui devrait pourtant être une évidence rencontre une attitude dubitative voire hostile de la part de très nombreux interlocuteurs : bien sûr, la propriété est acquise par le paiement. Bien sûr, la propriété consiste à pouvoir faire rigoureusement tout ce qu'on veut avec le bien acquis, mais... la morale ou plutôt la pression du politiquement correct vient réglementer l'usage de certains biens, au point que celui-ci est régi non pas par la loi, mais bien par des principes, supérieurs à la loi, comme si ces biens n'étaient jamais définitivement acquis par leur propriétaires.
Ces principes sont généralement fondés sur des raisonnements qui ont toute l'apparence de la logique. En effet, la consommation d'énergie, c'est aussi l'émission de CO2, gaz à effet de serre. Et il faut, dans l'intérêt de tous les habitants de la terre, et selon des principes scientifiques établis, (mais pas confirmés), réduire autant que possible ces émissions. Sinon, on porte tort à l'ensemble des habitants de la planète.
Il est facile de montrer que cette argumentation ne tient pas la route. D'abord, l'examen de l'évolution actuelle des températures nous montre clairement que le lien entre les émissions de gaz à effet de serre et la température n'est pas si solide que cela. Et surtout, il est le résultat de calculs théoriques qui semblaient s'accorder avec les observations jusqu'au tournant du siècle, mais qui est maintenant complètement pris à contre-pied par les faits. On pourrait, au nom d'un certain principe de précaution considérer qu'en l'absence d'une connaissance complète du phénomène, on doit avoir un comportement prudent considérant comme possible l'occurrence du phénomène à éviter. Voire. Mais cet argument est complètement mis en défaut si les émissions de gaz à effet de serre consécutives à la consommation d'énergie (électrique) n'existent pas, ce qui est précisément le cas en France aujourd'hui, grâce au nucléaire. Un autre raisonnement, celui de Christian Gérondeau, est de considérer que l'énergie fossile que nous ne consommons pas est, ou sera, de toutes façons, consommé par d'autres, ce qui n'est pas faux, sachant que l'on considère que la température qui sera finalement atteinte par la surface terrestre en vertu de l'effet des gaz à effet de serre ne dépend que de la quantité émise au total, et pas du tout de la vitesse à laquelle ces gaz sont émis. Il en résulte que la sobriété énergétique ne sert finalement à rien. Seule pourrait être d'un effet réel l'absence totale et définitive de consommation des énergies fossiles, ce qui est complètement utopique.
La technique qui consiste à diriger le comportement des personnes de l'intérieur, en leur imposant des règles qu'ils doivent s'appliquer à eux-mêmes est le principe de toutes les religions actuelles. On peut l'appeler le principe de soumission, clef de la manipulation à l'infini de l'individu. Comment, en effet, peut-on forcer des individus à des comportements contraires à leurs penchants naturels ? Evidemment en leur inculquant, après les avoir préparés à les recevoir, des principes destinés à satisfaire un objectif non nécessairement connu par le "receveur". Les principes évoqués plus haut sont le fruit de la réflexion d'un certain nombre de faiseurs d'opinion du XXème siècle, alarmés, à plus ou moins juste titre, par la consommation d'une quantité de plus en plus importante de biens dans les pays dits développés. Ils ont toute l'apparence du bon sens. Le principe fondateur cher aux écologistes peut s'exprimer ainsi :
"La terre est un vaisseau spatial isolé qui flotte dans l'espace et qui n'échange aucune matière avec l'univers extérieur. Ses ressources sont donc forcément limitées, car tout produit détruit sur terre est définitivement perdu. Il importe donc de les consommer avec modération afin d'en réserver une part pour nos successeurs".
C'est ce principe qui impose la frugalité par exemple dans notre consommation d'énergie, d'eau, et plus généralement dans celle de toutes les matières premières. Or, ce principe porte en lui-même sa contradiction. En effet, comme il n'y a pas d'échange de matière avec l'extérieur, et en vertu du principe chimique énoncé par Lavoisier "Rien ne se perd, rien ne se créé", il ne peut pas y avoir sur la terre, de destruction définitive 1. La disparition apparente d'un produit est simplement une transformation ou encore, plus généralement, une dispersion du produit. Par exemple, le fer qui sert à faire l'acier avec lequel est construit une bicyclette ou un fer à repasser qui ont été mis à la décharge ou jetés dans la mer, subit une oxydation plus ou moins rapide (la rouille) qui va progressivement faire disparaître la forme de l'objet initial tandis que l'oxyde de fer se dispersera dans la décharge ou dans l'eau de mer. La quantité de fer initialement extraite du minerai pour la fabrication des objets ne varie pas en réalité, mais celui-ci n'est plus disponible sous la forme de métal, et a retrouvé la forme qu'il avait à l'origine 2 dans le minerai. De même, le plastique que comportait les deux objets peut lui-même être dégradé naturellement par vieillissement qui va conduire progressivement à une réduction en morceaux de plus en plus petits pour finir par être décomposé par des bactéries qui le feront repasser à l'état de CO2 (milieu aérobie) ou méthane (milieux anaérobie). Mais le carbone initial existe toujours. Le recyclage des éléments est donc théoriquement tout à fait possible et prévient complètement un des fantasmes décrit par des Cassandre écolos : la disparition des matières premières. Il est clair que si un élément quelconque devenait rare un jour, son recyclage serait organisé sur une base scientifique permettant un circuit complet sans perte.
Un autre énorme malentendu concerne les économies d'eau, fondées sur le principe (totalement faux) de la prétendue rareté de ce composé. De nombreux ouvrages ont montré que cette rareté ne concernait que l'eau potable, et dans certaines régions du monde, pas du tout en Europe en général et en France en particulier. Ce malentendu est simplement bien commode pour faire passer les autres notions d'économies diverses. Il conduit les politiques à imaginer toutes sortes de solutions à un problème qui n'existe pas. Les technocrates de Bruxelles ne vont-ils pas jusqu'à imposer la forme et le mécanisme des chasses d'eau ou des pommes de douche, afin d'économiser l'eau toujours considérée comme une denrée "rare". J'ai un jour, il n'y a pas très longtemps été repris par une de mes petites filles âgée de cinq ans qui trouvait que je faisait couler trop d'eau lorsque je me lavais les dents, ce qui m'a montré que le degré d'endoctrinement dans les écoles était particulièrement inquiétant.
Le sentiment de culpabilité du citoyen moyen destiné in fine à rendre celui-ci plus docile peut également être développé au moyen de raisonnements grossièrement biaisés, mais qui obéissent eux-mêmes au principe plus général "plus c'est gros, plus ça prend". Ainsi, on a vu pendant plusieurs années développé un chiffre précis concernant le résultat annuel d'un fuite goutte à goutte sur un appareil sanitaire ou un robinet : celle-ci était évaluée à... 35 mètres cubes. Même EDF a utilisé ce chiffre pendant plusieurs années sur son site officiel. Or, une simple division permet de voir l'absurdité d'une telle valeur. En effet, cela correspond à un peu plus de 1 centimètre cube par seconde, c'est à dire à des gouttes plus grosses que des billes...
Un autre concept destiné à développer le sentiment de culpabilité : l'"empreinte écologique" développée par l'organisation multinationale WWF. Celle-ci est calculée comme étant la somme des surfaces alimentaires productives de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu´un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c´est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne (référence).
Le principe est intéressant. Cependant, un examen attentif des méthodes de calcul utilisées par le WWF exposées dans un petit ouvrage laisse perplexe : En 1961, l’empreinte écologique globale de la France aurait été selon elle de 208,8 millions d’hectares. En 1999, de 309,8 millions, soit 48% en plus. Le poste qui aurait le plus augmenté et représenterait plus de la moitié de l’empreinte écologique en 1999 serait le poste "énergie". Il serait passé de 79,2 millions d’hectares à 178,8 millions, soit + 126%. le WWF calcule une empreinte du nucléaire qui serait passé de 0 (pas de centrale nucléaire en 1961, la première sera mise en service en 1963), à… 54.8 millions d’hectares en 1999 (la France produit 75 % de son électricité par le nucléaire). Le WWF considère tout simplement que l'énergie nucléaire est assimilable à l'énergie fossile et doit contribuer à l'élimination du CO2 qu'elle ne produit pourtant pas... Cette erreur évidente modifie considérablement le résultat, et laisse supposer que le calcul global des trois terres nécessaires pour contenir l'empreinte écologique de la France a en fait été pris à l'envers, le résultat étant posé en premier et le calcul lui-même étant organisé pour obtenir ce résultat...
Il faut se rendre à l'évidence : nous avons a faire à des personnes qui manipulent la vérité et qui donc nous manipulent. Le politiquement - médiatiquement correct nous impose des "vérités" qui sont complètement contredites par les faits. En toute impunité, puisque les politiques sont les premières victimes de cette dissimulation de la réalité. Il faut souhaiter qu'un courant purificateur balaye ces concepts erronés afin que nos enfants puissent vivre dans un environnement moral sain et que l'on retrouve quelques uns de ces concepts qui ont fait, au siècle des Lumières, sortir l'Europe de l'obscurantisme et se développer la science moderne.
L'Histoire n'a rien d'une ligne droite, et elle est jalonnée d'hésitations et même de rebroussements périodiques. N'a-t-on pas guillotiné Lavoisier ? ( Il est vrai que Lavoisier était aussi fermier général, c'est à dire qu'il percevait les impôts, et qu'en période de troubles on peut être tenté de faire disparaitre le percepteur...)
Sachez encore que l'assistant de Lavoisier s'appelait Éleuthère Irénée du Pont de Nemours, et qu'il a émigré au USA avec des informations importantes concernant la purification du nitrate de potassium, base active de la poudre noire. Il a fondé la société DuPont de Nemours qui a fait sa fortune en vendant sa poudre noire nouvelle formule à l'armée et la marine américaine, poudre noire qui résultait des travaux initiaux d'Antoine Laurent de Lavoisier décédé le 8mai1794 en Place de Grève , à l'âge de cinquante ans. Lavoisier ayant demandé un sursis pour pouvoir achever une expérience, il s’entendit répondre par Jean-Baptiste Coffinhal, le président du tribunal révolutionnaire : "La République n'a pas besoin de savants ni de chimistes ; le cours de la justice ne peut être suspendu".
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