U Bleun évènement qui déchaîne les médias « bienpensants » aux USA est passé totalement sous silence en France : c’est la mise en place, par le Président Trump, d’un Comité Présidentiel sur la Sécurité Climatique qui sera chargé d’évaluer l’existence et l’importance des dangers présentés par le « changement climatique » tel qu’il est présenté par l’ensemble des médias ainsi que par de très nombreuses célébrités dont la compétence sur le sujet est inversement proportionnelle à l’ampleur de leurs déclarations.

TrumpHapperLa mise en place d’un tel comité dérange beaucoup la presse mainstream. Mais ce qui la fait littéralement hurler maintenant, c’est le nom de celui qui doit présider ce comité : William Happer.

William Happer est en effet un physicien, professeur émérite à l’Université de Princeton, conseiller scientifique de Donald Trump, qui a la particularité d’être un « denialist » c’est-à-dire une personne qui ne croit pas aux dangers présentés par le changement climatique, et qui, horreur suprême, pense que le CO2 n’est pas un polluant…

Pourtant, établir le degré de véracité que représente les conséquences de ce fameux réchauffement semble être une démarche logique et indispensable, compte tenu des masses d’argent de plus en plus énormes qu’on est en train d’engager sur le sujet.

Sur toute autre question, vu précisément ces masses d’argent, la démarche semblerait normale à tout un chacun. Mais le changement climatique jouit d’un statut très particulier : il est en effet considéré comme criminel d’en évaluer la véracité. Exactement comme est considéré par certains comme un crime grave le fait de remettre en question l’existence de Dieu. Ce qui classe, sans ambigüité le réchauffement climatique comme une religion, avec ses fidèles, ses grands prêtres et sa bible.  

Le 18 mars 2019, Un groupe de personnes classées parmi les « deniers » c’est-à-dire les négateurs du changement climatique d’origine anthropique ont envoyé au Président Trump la lettre ouverte suivante que je me fait un plaisir de traduire ci-après :

Washington, DC 18 mars 2019

A l'honorable Donald J. Trump Président des États-Unis Lla White House 1600 Pennsylvania Avenue, N. W. Washington, DC 20500 par e-mail

Cher Président Trump,

Les organisations et les personnes soussignées vous écrivent pour exprimer leur ferme soutien à la proposition de la Commission Présidentielle sur la Sécurité Climatique.  Nous comprenons que la commission envisagée, qui serait dirigée par le Dr William Happer, membre du Conseil National de Sécurité, est actuellement examinée par vos Conseillers à la Maison Blanche et par les Secrétaires et Directeurs d'Agence compétents.  La commission doit se composer d'un petit nombre d'experts éminents en matière de science et de sécurité nationale liés au climat. Elle sera chargée de procéder à un examen indépendant et de haut niveau de la Quatrième Evaluation Nationale du Climat[1] ainsi que d'autres rapports officiels relatifs au climat et à leurs implications pour la sécurité nationale. Ses délibérations seront assujetties aux exigences de transparence de la Loi sur les Comités Consultatifs Fédéraux.

À notre avis, un examen indépendant de ces rapports est attendu depuis longtemps.  Des problèmes graves et des lacunes ont été soulevés à maintes reprises par le passé par des scientifiques hautement qualifiés qui ont été ignorés ou rejetés par les organismes fédéraux chargés de produire des rapports.  Parmi les questions majeures qui ont été soulevées et que nous espérons que la commission examinera : les modèles utilisés ont utilisé des sensibilités climatiques aux concentrations de CO2 nettement plus élevées que ce qui est admis par les recherches récentes ; les modèles utilisés ont prédit beaucoup plus de réchauffement que ce qui s'est réellement produit ; les prédictions des impacts négatifs du réchauffement planétaire ont été faites sur la base de scénarios d'émissions invraisemblablement élevés ; les impacts positifs du réchauffement ont été ignorés ou minimisés ; enfin, l’ensemble des données de température de surface ont été manipulés pour montrer un réchauffement plus rapide que ce qui s'est réellement produit.  Une question sous-jacente que nous espérons que la Commission abordera également est le fait que de nombreuses revendications scientifiques formulées dans ces rapports et par de nombreux scientifiques du climat ne sont pas falsifiables[2], c'est-à-dire qu'elles ne peuvent pas être testées par la méthode scientifique.         

Les conclusions et les prédictions formulées par ces rapports constituent la base des politiques énergétiques proposées qui pourraient coûter des milliards de dollars en moins d'une décennie et des dizaines de milliards de dollars sur plusieurs décennies.  Compte tenu de l'ampleur des coûts potentiels impliqués, Nous pensons que faire confiance aux façons de faire du consensus scientifique officiel comme cela a été le cas pour les trois dernières décennies est à la fois négligent et imprudent. Dans un autre domaine, les grands projets d'ingénierie sont régulièrement soumis à un examen contradictoire des plus rigoureux et des plus exhaustifs.  Nous suggérons que la science du climat exige au moins le même niveau de contrôle que l'ingénierie employée pour construire un pont ou un nouvel avion.         

Nous notons que les défenseurs du consensus sur le climat ont déjà monté une campagne publique contre la commission proposée.  Nous trouvons cette opposition curieuse.  Si les défenseurs sont convaincus que la science contenue dans les rapports officiels est solide, alors ils devraient saluer un examen qui mettrait enfin fin aux doutes qui ont été soulevés.  D'autre part, on pourrait considérer que leur opposition constitue une preuve que la base scientifique du consensus sur le climat est en fait hautement suspecte et ne peut résister à un examen critique. 

Nous notons en outre que les opposants à la commission proposée se sont déjà abaissés à faire des attaques personnelles contre le Dr. Happer.  Beaucoup de signataires de cette lettre connaissent le Dr. Happer personnellement et tous sont au courant de sa carrière scientifique.  Nous le connaissons comme un homme aux capacités élevées, aux réalisations remarquables et à la plus grande intégrité.  

Il a été signalé que certains fonctionnaires au sein de votre administration ont proposé un groupe de travail interne comme une alternative à une commission indépendante soumise à la FACA[3].  Dans la mesure où un groupe de travail interne serait composé de scientifiques fédéraux de carrière qui examineraient leur propre travail, nous pensons que cette alternative serait pire que de ne rien faire. 

Bien qu'une commission indépendante de scientifiques distingués ait une crédibilité élevée, nous ne voulons pas dire que son rapport signerait la fin de la question.  Nous suggérons donc que les Académies Nationales des Sciences et des Techniques soient les organismes compétents pour procéder à un premier examen du rapport de la Commission. 

Monsieur le Président, vous avez fait un certain nombre de commentaires au cours des dernières années exprimant des doutes au sujet du consensus sur le réchauffement planétaire.  Beaucoup des signataires de cette lettre ont été tout aussi sceptiques.  Sans préjuger des résultats, nous pensons qu'un examen de la science climatique par une commission indépendante de haut niveau constituera un test impartial sur votre point de vue (et le nôtre) : soit il fournira une base solide pour réviser vos vues, soit il confirmera vos opinions et confondra vos critiques.   

Pour ces raisons, nous vous demandons instamment de créer par décret exécutif une Commission Présidentielle sur la Sécurité Climatique.  Nous vous remercions de prendre nos vues en considération.

Sincèrement,

Suit la liste de signataires dont on peut voir les noms et qualités sur l’original déjà cité.

Inutile de préciser que je suis largement d’accord avec les arguments présentés dans cette lettre. Et il parait en effet incroyable que les partisans du réchauffement d’origine anthropique refusent la mise en place d’une commission scientifique chargée de mesurer la valeur scientifique des affirmations du GIEC et d’autres nombreuses organisations plus ou moins vertes. Cela fait irrémédiablement penser qu’ils ne sont, en fait, pas trop sûrs de leurs arguments. De plus, comme il est expliqué dans la lettre, l’avis d’une commission impartiale, s’il confirme les arguments du GIEC, renforcera encore s’il est besoin, leurs propres arguments.

Que Trump nomme à la tête de cette commission un partisan plutôt denialist me paraît de bonne guerre. Il sera, en effet, mis dans une position où il pourra discuter sereinement de ces sujets, ce qui remplacera avec bonheur les débats télévisés d’où chacun ressort toujours convaincu de la justesse de sa position, sans compter les insultes échangées entre les deux camps qui sont intéressantes pour le spectacle, mais qui ne font pas avancer la situation d’un iota. Par ailleurs, un président n’a jamais pu forcer toute une commission à se ranger à son avis, du moins si cette commission siège dans un pays comme les Etats-Unis.

Je suis de plus en plus convaincu que les Américains ont choisi, comme président, un homme très adroit, doté d’une grande perspicacité, et capable de jouer son rôle avec brio, contrairement à ce que nos médias nous affirment 24/24h.

[1] Fourth National Climate Assessment
[2] Traduction du mot « falsifiable » qui peut être ambigu en français (voir réfutabilité).
[3] FACA = Federal Advisory Committee Act. Loi américaine qui règlemente les fonctions de conseiller du Président.